C'est sous un soleil timide que la commune a commémoré l'armistice du 8 mai 1945, date à laquelle le régime nazi abdiqua après avoir mis l'Europe à feu et à sang après cinq longues années.
Après le dépôt de gerbe au monument de Poillé, où fut expliquée aux enfants présents la tragédie qui s'est déroulée en ces lieux, la cérémonie s'est déplacée au monument au morts, sur la place du village.
Le maire lut le message du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, puis M. DAUM, président de la section locale de l'ADAC 37 (1) lut à son tour le message de l'UFAC (2).
Au-delà du devoir de mémoire, dont nous sommes redevables envers les 50 millions de personnes (3) qui ont trouvé la mort, parfois dans des conditions atroces, dans ce conflit qui fut le plus meurtrier de notre histoire, il est essentiel de réfléchir aux termes de ces messages :
"Notre pays s'est construit (…) sur le souvenir de ces tragédies et par la volonté de vivre ensemble au sein d'une Europe en paix, unie, préservée des nationalismes et des idéologies totalitaires. C'est cette volonté qui a permis la réconciliation des nations européennes et c'est sur cette base que la construction européenne fut possible. Aujourd'hui, l'union de ces nations est la garantie de la préservation de la paix et de la liberté des Européens…" "L'UFAC invite chacune et chacun (…) à la vigilance et à oeuvrer, avec courage et persévérance, pour un monde de fraternité, de solidarité et de paix."
Au cimetière, où furent fleuries les tombes des "morts pour la France", M. DAUM rappela que beaucoup de familles n'avaient pas eu la possibilité de se recueillir sur les tombes de leurs proches, qui avaient disparu et n'avaient pu recevoir de sépulture.
