Le 2 août 1914, lorsqu'éclata la première guerre mondiale, Maurice SIEKLUCKI, jeune tourangeau d'origine polonaise, avait 21 ans. Dès le lendemain, cet étudiant en droit à peine sorti de l'adolescence rejoignit son régiment et, après une courte période d'instruction, fut envoyé au front. Dès lors, il adressa à sa famille des lettres dans lesquelles il décrivait, après l'enthousiasme des débuts, la peur, la faim, le froid, l'horreur des combats et la misère des conditions de vie.
Ce sont des extraits de ces lettres que plusieurs élèves de la classe de CM1-CM2 ont lus à l'occasion de ce 99ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918.
Certes, ce n'est que la pluie qui perlait sur les visages mais les gorges se sont serrées à l'évocation des souffrances partagées par les millions de soldats qui ont perdu l'innocence de leur jeunesse, et trop souvent leur vie, dans l'effroyable boucherie que fut ce conflit.
La participation des enfants, y compris ceux qui ont chanté La Marseillaise, qui ont été largement applaudis par un public ému, s'inscrit dans le cadre d'un projet d'école au cours duquel les enseignants -M. BRIANT, Mme HERSARD, Mme GILBERT, Mme LELARGE- mènent avec leurs élèves un véritable travail de recherche, d'analyse et de compréhension. Leur présence à tous témoigne d'une vraie volonté de transmettre, au-delà de l'Histoire, un message de mémoire et de paix.
Des différentes allocutions, on retiendra que 1917 fut une année charnière dans le conflit, puisqu'elle fut marquée par l'entrée en guerre des Etats-Unis, qui s'avéra déterminante pour l'issue des hostilités. C'est donc, indistinctement, vers tous les hommes qui ont combattu dans un même idéal que les pensées se sont envolées en ce jour de commémoration de la victoire et la paix.
Le cérémonial en matière de commémoration est quasiment immuable : lecture des messages de la secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Fédération des Anciens Combattants, appel aux morts, dépôt de gerbes au monument des fusillés de Poillé, au monument aux morts puis, au cimetière, sur les tombes des soldats morts pour la France… Ce protocole a été suivi à la lettre, avant de se conclure par le traditionnel vin d'honneur servi dans la salle des fêtes.