Trouver un chien, oui, mais lequel ?
On a fait œuvre de pédagogie, hier, à Saint-Roch. En rappelant aux candidats à l’acquisition ou à l’adoption que les chiens ont leurs spécificités et qu’il convient de les respecter.
C’est bien beau d’avoir un chien mais encore faut-il savoir le choisir. La manifestation « Nos chiens ont du talent », organisée hier dimanche, à Saint-Roch, par le Lions Club de Fondettes Loire Gâtine visait à répondre à cette épineuse question.
Prenons l’exemple du border. Responsable de l’Actil (Association des chiens de travail d’Indre-et-Loire), Jean-Philippe Bouet est éleveur à Sorigny. Hier, il a rappelé aux nombreux visiteurs impressionnés par l’efficacité de Maeg, une chienne de cinq ans, que ce type de chiens est fait pour garder les moutons. « Autrement, on prend le risque de le voir courir après les vélos et avoir un comportement anormal. »
C’est le même message qu’a tenté de faire passer cet éleveur de bergers australiens et de shih-tzu (un chien tibétain) installé dans le Loir-et-Cher. « À l’origine, le berger australien gardait les troupeaux au pays basque et puis, il a migré en Australie. »
L’engouement est grand pour ces races, le public craque pour elles, mais il faut connaître la vocation et les besoins des chiens pour ne pas se retrouver débordé.
Éduquer les maîtres autant que les chiens Car il est difficile d’être plus éclectique qu’en matière canine. Hier, à Saint-Roch, on a pu assister à des démonstrations de chiens de défense ou de chiens spécialisés dans la recherche de produits stupéfiants, à des explications sur ce qu’est un chien guide d’aveugle.
Les recettes de la tombola organisée par le Lions Club seront d’ailleurs affectées à l’acquisition d’un animal qui sera remis à un déficient visuel.
Saint Roch est le saint protecteur des animaux. Très logiquement, la SPA était donc de la partie. L’association de Luynes explique que plus de cent chiens sont en attente d’adoption ; que la France fait partie des pays d’Europe où le nombre d’abandons est le plus important. Et puis il y a le trafic : « C’est le 2e ou 3e trafic le plus rentable, après les armes et la drogue. Notre problème, ce n’est pas d’éduquer les chiens, c’est d’éduquer leurs maîtres. »